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Projet de Développement et de sécurisation des productions agropastorales dans la région de Gao

I.                Introduction :

Depuis l'éclatement d'un conflit armé entre les troupes gouvernementales et les groupes d'opposition radicaux en 2012, la situation politique au Mali s'est détériorée et est devenue une crise persistante. A cette époque, à la suite d'un coup d'Etat militaire, une rébellion séparatiste menée par des groupes armés Touaregs a secoué le nord du pays, qui a ensuite été partiellement chassé par des groupes islamistes radicaux.

Malgré l'intervention militaire internationale, la situation ne s'est que relativement stabilisée. La mise en œuvre de l'accord de paix de mai/juin 2015 à Alger entre le Gouvernement Malien et les représentants des principaux groupes rebelles du nord a été retardée et les groupes islamistes radicaux ne sont pas encore impliqués dans les négociations de paix. Cette situation s'accompagne d'une détérioration constante de la situation humanitaire dans tout le Mali - en particulier les conflits interethniques dans le centre se sont intensifiés et ont conduit à une augmentation du nombre de réfugiés internes[1].

Le Plan d'Action Humanitaire (HRP) de l'OCHA[2], élaboré en janvier 2019, montre que le nombre de personnes ayant besoin d'aide humanitaire au Mali en 2019 est passé à 7,2 millions, soit 35% de la population. Les entrepôts des ménages pauvres étaient vides depuis longtemps, il n'y avait plus de fourrage disponible pour les pâturages et, dans le même temps, les prix des denrées alimentaires et des aliments du bétail ont augmenté. En conséquence, le bétail a été perdu et la productivité animale globale a diminué. La faiblesse des disponibilités alimentaires a particulièrement affecté la situation alimentaire des ménages pauvres et vulnérables.

Les résultats de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire aiguë actuelle et projetées issus de l’atelier du cadre harmonisé en ce mois de novembre 2019 sont les suivants :

Plus de deux tiers des ménages du Mali possède du bétail particulièrement élevé dans le centre et le nord du Mali. Les conditions d’élevages été ont marquées par :

-        Etat des pâturages : Bon à moyen pour 773% des communautés, mauvais à très mauvais pour 22,7% surtout à Douentza, Ansongo (61%), Tessalit (59%) et Kangaba (55%) est jugé mauvais à très mauvais.

-        Production des graminées de cueillette : moyenne à bonne pour 68,4% et mauvaise à très mauvaise pour 31,6% des communautés particulièrement à Gao.

L’élevage a également été marqué par une soudure pastorale plus difficile que d’habitude au Sahel Occidental, au centre et au Nord du pays à cause du déficit de biomasse et de l’insécurité qui limite l’accès à certains parcours pastoraux.

C’est à la lumière de tous ces constats que l’analyse du cadre harmonisé donne 137 941 personnes sur une population de totale de 766 574 habitants dans les besoins d’une assistance (phase 3 à pire)

C’est dans ce contexte que Welthungerhilfe compte renforcer la résilience des populations vulnérables de la région de Gao par la mise en valeur de certaines mares pour une exploitation agricole et pastorale de façon optimale.

II.               IDENTIFICATION DU PROGRAMME :

1. Localisation : REGIONS de Gao

 2. Titre : Projet de Développement et de sécurisation des productions agropastorales dans la région de Gao

3.  Budget : 218 784 565FCFA

4. Résultats attendus :

Résultat 1 : Un meilleur accès aux terres agricoles et à l'eau pour les ménages agropastoraux vulnérables est assuré.

Indicateur 1.1 : L’aménagement des mares permet l’installation d’au moins 5 périmètres maraichers et l’abreuvement de 10 000 têtes de bétail,

Indicateur 1.2 : les comités de gestion réglementent l'utilisation et l'entretien à long terme des infrastructures concernées.

Indicateur 1.3 : Le reboisement des berges améliore la protection des mares aménagées

Résultat 2 : Les groupements de femmes/hommes ont initié des AGR porteuses

Indicateur 2.1 : 2 000 personnes (50% de femmes et 50% de moins de 35 ans) ont trouvé une source alternative de revenus à la fin du projet en s'adonnant à une activité complémentaire (petite élevage, commerce,). Le statut de ces femmes (seules cheffes de familles, retournées ou déplacées internes) sera précisé par l’enquête de base.

Indicateur 2.2 : Nombre de ménages du groupe cible indiquant que leur revenu annuel avait augmenté d'au moins 20 % à la fin du Projet. Cet indicateur qualitatif est renseigné processus et sa valeur finale à la fin du projet sera déterminée par l’enquête prévue à cet effet.

Résultat 3 : Les capacités et compétences techniques et professionnelles des bénéficiaires d’AGR sont renforcées à travers des formations techniques et pratiques.

Indicateur 3.1 : La quantité d'aliments transformé (céréales en poudre, légumes séchés ou en purée), conservée et commercialisée par les Unités de transformation et de conservation a augmenté de 20 %.

Indicateur 3.2 : 05unités de transformation (soit 1 unité reconstituée/ par les exploitantes de chaque mare) installées et fonctionnelles à la fin du Projet.

Résultat 4 : Les capacités des services techniques de la santé sont renforcées à travers la fourniture des équipements en WASH et des programmes de protection sociale (transferts sociaux en nature ou en espèce) dans le cadre de la gestion de la pandémie du covid_19.

Indicateur 4.1 :  % de personnes qui ont accès à des installations essentielles d’approvisionnement en eau, hygiène et d’assainissement fonctionnelles et sécurisées dans les centres de santé de référence de la région de Gao

Indicateur 4.2 : 1000 ménages vulnérables bénéficient du programme de protection sociale (transferts sociaux en nature ou en espèce) pendant les 3 mois de la soudure agricole.

Indicateur 4.3 : % ménages cibles sensibilisées aux mesures de prévention, aux symptômes de transmission du covid-19 dans la zone d’intervention.

 5. Résultats atteints par le programme :

-        Surcreusement des mares (N’tahaka, Djebock, Inawdess, Tin-tadjahit et Baria) et plantation d’arbres autour de ces mares,

-        Réalisation de 5 forages qui sont raccordés au château dans ces mêmes zones

-        Formation des bénéficiaires d’AGR, du maraichage,

-        Aménagement des périmètres maraichers (5) dans ces mêmes zones

-        Remise des semences et matériels aratoires,

-        Les capacités des services techniques de la santé sont renforcées à travers la fourniture des équipements en WASH et des programmes de protection sociale (transferts sociaux en nature ou en espèce) dans le cadre de la gestion de la pandémie du covid_19.

6. Ecarts : RAS

7. Partenaires et leurs apports :

Partenaires

Apports

WHH/GIZ

218 784 565FCFA

8. Bénéficiaires :

3 000 ménages agropastoraux vulnérables, soit environ 15 000 personnes de la zone d’intervention y compris des populations retournées ou déplacées.

Le projet se concentre en particulier sur deux groupes :

Le projet appuiera environ 2 000 maraichers, agriculteurs. Ces ménages auront accès à des intrants agricoles, des semences de qualité et bénéficieront de la construction et de la réparation de jardins maraichers et des activités de récupération des sols. Ils reçoivent également une formation en techniques innovantes pour accroître la fertilité des sols et pour préserver, transformer et commercialiser les produits agricoles (légumes, tubercules et céréales légumineuses). Ici aussi, les jeunes et les retournés seront impliqués afin de créer des perspectives pour qu'ils puissent rester sur place.

Les éleveurs de bétail sont traditionnellement des hommes. Une distinction est faite entre les pasteurs sédentaires et les pasteurs nomades. Le projet appuiera d'environ 1000 éleveurs par l’aménagement d'infrastructures pastorales (mare), de cultures fourragères et d'accès aux services vétérinaires. Les bergers nomades bénéficieront également de ces infrastructures. Pour renforcer leur résilience, les ménages vulnérables seront soutenus par la promotion du petit élevage (noyau de chèvres, aviculture). Cela leur permet de gagner un revenu (supplémentaire) et d'améliorer la sécurité alimentaire de leurs familles grâce aux produits disponibles (lait, viande, poisson etc)

Le Projet en quelques chiffres

Equipe du Programme

Nbre de communes d'intervention

Nbre de personnes cibles

Galerie

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